On ne connaît pas le vrai nom de William Wilson, un musicien italien qui s'est inspiré d'une nouvelle d'Edgar Poe pour choisir son nom de plume. Cette nouvelle d'Edgar Poe avait pour thème un personnage dont le double le mène peu à peu à la folie. Cette thématique du double est sans doute très sensible à notre William Wilson sicilien qui se réfugie derrière un autre pour pouvoir s'exprimer pleinement musicalement. William Wilson démarre ce projet solo en 2009, avec l'intention d'adapter sur la partition des textes d'Edgar Poe, Charles Baudelaire, Boris Vian ou Gregory Corso. Chemin faisant, il réalise un premier album "Just for you, not for all" en 2010, puis un EP "Summer holidays & folk routine" en 2011. William Wilson participe également en 2013 à l'écriture de la bande originale du film "17:34" de Patrick Caldelari, un vidéaste suisse. William Wilson a également emmagasiné toute une série de morceaux réalisés entre 2010 et 2014 et ayant fini sur des faces B de singles ou dans des tiroirs et les a compilés sur l'album "What I used to be", disponible à la vente à la sortie de ses concerts ou postés sur son site Bandcamp. Les concerts, William Wilson connaît bien; il en a réalisé plus de 130 en Italie mais est peu enclin à se produire en dehors de son pays. Sa dernière œuvre s'appelle donc "Whispers: A scar is born", jeu de mots incisif (si l'on peut dire) tournant le fameux "une étoile est née" (a star is born) en "une cicatrice est née". On voit que l'ambiance n'est pas forcément à l'optimisme, ce qui est confirmé sur cette suite de neuf chansons à la douceur intimiste, à la douleur voilée et au chagrin timide. William Wilson égrène de doux arpèges à la guitare acoustique en murmurant ses textes ("Whispers", "The solitude glass", "Lost love"). De temps à autre, une petite section rythmique vient faire palpiter momentanément des chansons qui restent toutefois empreintes de mélancolie et de gravité ("Omid", "The other one"). On ne reste pas forcément tout le temps dans la neurasthénie, avec des titres – relativement – plus enjoués comme "The same fucking shit" ou "Raw suns and grim moons". Un petit côté Neil Young règne sur "You in me" et le dernier et languissant "A scar is born" dissimule un morceau surprise quelques minutes après sa fin. C'est calme, c'est doux, pas mal composé et cela posera une ambiance idéale pour regarder la pluie tomber par le carreau ou rêvasser devant son canari mort. Leave a Reply. |
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Febbraio 2017
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