Parfois, un destin ne tient à pas grand chose. Prenez William Wilson par exemple. Si celui-ci, sur la base d'une blague ne s'était pas eu le désire de mettre en musique les œuvres d'Edgar Allan Poe, Boris Vian, Gregory Corso ou Charles Beaudelaire, il est probable qu'il serait resté dans son coin ne faisant de la musique que pour son hamster. Et cela aurait été dommage, car si le bonhomme est fasciné par les auteurs sus-cités il n'en demeure pas moins un song-writer et un interprète fort agréable. Son nouvel opus (là encore inspiré par Poe) est le témoin et on se laisse facilement bercer par les douces mélodies alambiquées et la voix suave de son chanteur qui ne se laisse aucunement aller à un trop grand maniérisme. William Wilson a su trouver le ton juste en délivrant une musique éclairée et, pour ainsi dire, construite avec intelligence. Le petit côté mainstream, un peu trop léché, ne doit rebuter. Bien au contraire, les avantages sur ce disque sont bien plus nombreux que les inconvénients. D'ailleurs, on ne met pas très longtemps à l'apprivoiser. Et pourtant, William Wilson n'est pas un adepte des plus vils facilités. On se rend compte qu'il se donne du mal, qu'il ne veut pas être dans le pré-requis du songwriting rock. De fait, on passe un bon moment avec lui, au grand air, par une belle journée d'été. Parce que oui, on imagine mal que cela puisse être autrement tant les images qu'il nous renvoie sont évidentes. Whispers : A Scar Is Born est un album lucide, fait sans arrières pensées si ce n'est celle de donner une musique qui s'éloigne de la soupe radiophonique qui se répand comme une peste brune. Sans être le prochain prix Nobel, William Wilson fait largement du bien à nos tympans et, par extension, à ce qui se trouve entre ceux-ci. Il faut vraiment avoir grandi en s'infligeant le pire du pire pour penser le contraire. Et si c'est le cas, et bien, tant pis pour vous, il y en a marre de faire du social et on ne peut plus rien pour vous. Leave a Reply. |
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Febbraio 2017
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