‘De la musique avant toute chose’, c’est ainsi que Verlaine décrivait l’Art Poétique. Et il est vrai que les ponts jetés entre la littérature et la musique sont légion. On en a encore eu l’illustration avec Rufus Wainwright qui avait jeté son dévolu sur Shakespeare. Ici, c’est plutôt du côté d’Edgar Allan Poe qu’on lorgne, avec un nom qui est tiré d’une nouvelle de l’auteur anglais.
Pas mal aérien avec quelques arpèges et une belle voix, Whispers part sur un mode léger et puis épaissit le son. Omid se présente lui comme un mid-tempo bien tempéré, suspendu à son fil rythmique léger. C’est assez fin, peut se renforcer d’un bruissement et d’une voix féminine sur The Other One. Il ne se satisfait donc jamais du joli, pousse plus loin l’envie de se distinguer. Comme cette quête ne débouche pas sur du gadget plaqué sur des compositions qui ne leur demandaient rien, on est assez contents. Surtout que le final instrumental est suffisamment dense tout en restant assez discret. Cette discrétion pourrait d’ailleurs le desservir puisqu’il faut tendre l’oreille pour discerner à quel point la fin de The Solitude Glass est fouillée. On était bien d’accord, on n’avait plus droit à faire des morceaux cachés en fin d’album, hein ? Ceci dit, cette petite interruption lui permet de présenter le morceau qui est une mise en musique d’un poème d’Edgar Allan Poe sur un mode sensiblement plus électrique que le reste. Ce petit supplément vient donc renforcer la cohérence d’un album peut-être trop discret pour marquer tout de suite mais qui scelle la découverte d’un talent déjà affirmé. Leave a Reply. |
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Febbraio 2017
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